Constant Tchouassi n’est plus l’entraîneur de VCA Amstetten : « L’entraînement est un métier sérieux »

La surprise est totale dans le monde du volley-ball autrichien. Constant Tchouassi, l’entraîneur camerounais de VCA Amstetten Niederösterreich, a décidé de claquer la porte après seulement trois matchs. Comme raison de ce départ soudain, la vedette de Mende Volley en France déplore le manque de confiance de la part de la direction du club.

Dans un message émouvant qu’il a publié sur les réseaux sociaux, Tchouassi explique les raisons de la rupture inattendue de son contrat qui le liait pour deux saisons avec le club autrichien : “Vous me donnez les clés du bus pour vous emmener à destination. Vous me faites confiance pour choisir mes passagers qui feront le voyage avec nous. Vous me laissez planifier le chemin pour y arriver. Dès que nous sommes sur la bonne voie, vous essayez de faire descendre des passagers de mon bus, vous essayez de prendre le volant ou vous me montrez des raccourcis. C’est trop tard, et cela n’arrivera jamais. L’entraînement est un métier sérieux”, écrit-il.

Tchouassi, qui avait paraphé son contrat en mai dernier, avait pour objectif de ramener le club autrichien sur la scène européenne. Il estime que son travail n’a pas été reconnu à sa juste valeur. “La saison dernière, VCA Amstetten Niederösterreich n’a remporté que 3 matchs, ayant presque perdu ses 9 premiers matchs de la saison. Mon idée était de bien performer lors des matchs amicaux pour créer une dynamique de victoires et reconnecter les fans avec leur équipe, et nous y sommes parvenus assez bien”, rappelle-t-il.

Le technicien camerounais remercie les joueurs pour leur travail et leur dévouement, ainsi que les bénévoles et les dirigeants du club pour leur soutien. Il adresse également un message de gratitude à la présidente Sabrina Kreuziger, qu’il qualifie de “personne très agréable”.

Cet autre départ soudain laisse planer des interrogations sur le management de VCA Amstetten Niederösterreich, dont le prédécesseur du Camerounais, l’Argentin Tomas Galimberti, n’avait passé que quelques mois à la tête du club autrichien. Comme son prédécesseur, Constant Tchouassi part la tête haute, fier du travail accompli et convaincu que son départ est une décision nécessaire pour préserver son intégrité professionnelle. “Je n’ai aucun regret, car c’est un processus d’apprentissage et de croissance pour quelqu’un qui n’a jamais pris de raccourcis”, conclut-il.