International camerounais, le jeune homme de 21 ans a quitté son pays natal pour rejoindre l’Hexagone et Niort, où il a délaissé son poste de libero pour apporter ses qualités en tant que réceptionneur-attaquant.

Au premier coup d’œil, difficile de l’imaginer dans le rôle de libero. Pas parce que, le week-end dernier, Kévin Bassoko a « zippé » une réception sur un service lescarien en fin de troisième set. Plus parce que le Camerounais de 1,83 m, privé de bout de filet en sélection mais décalé au poste de réceptionneur-attaquant depuis son arrivée dans les Deux-Sèvres, a enflammé cette dernière manche en inscrivant dix de ses quinze points.

Et comme lors des deux matchs précédents face au Vésinet Stade Saint-Germanois et à Mérignac, le jeune joueur a terminé avec le statut de meilleur marqueur du VBPN et une victoire à la clé (3-0). « Je suis plutôt satisfait même si je sais que je peux mieux faire», expliquait-il samedi soir. «Mais je retiens l’essentiel et la victoire. J’ai de la chance d’évoluer avec des joueurs fantastiques autour de moi, je m’épanouis. » Dans ce club qu’il a découvert en août dernier. Dans ce collectif de National 2 qu’il a officiellement intégré le 28 janvier, à l’occasion d’un déplacement à Saint-Avertin. Et pas seulement parce que les Niortais « s’entraînent bien et boivent des verres ensemble », comme il le disait en rigolant.

Kévin Bassoko est international camerounais, au poste de libero.
© (Photo, FIVB)

« Son niveau de jeu va refléter celui de l’équipe »

Après le départ de Larbi Hadroug pour le club du Sohar SC, à Oman, Kévin Bassoko s’est naturellement imposé en 2024 dans l’équipe d’Alain Fossi. Au point d’entre être devenu un leader alors qu’il avait disputé ses huit premiers matchs de la saison avec la réserve en Prénationale. « C’est un gamin qui adore le volley», résume le technicien du VBPN. «C’est un bosseur qui possède un super état d’esprit en étant lucide sur ses performances. Il sait toujours dire le petit mot qu’il faut. Il reste un peu timide mais c’est un compétiteur et il n’a pas peur de prendre ses responsabilités. Kévin donne le tempo avec son langage corporel. Son niveau de jeu va refléter celui de l’équipe. Quand il est bien, l’équipe va le suivre. »

Et cela tombe plutôt bien car le Camerounais veut « gagner le championnat et monter en Élite » lors de cette fin de saison. Une victoire ce samedi 23 mars sur le terrain du Sporting Club de Paris, qui partage la deuxième place avec le VBPN avec un match en plus à disputer, l’y aiderait certainement.

Kévin Bassoko est ambitieux. À 21 ans, il n’a pas quitté son club du Cameroun Sports Volley de Yaoundé et son pays natal pour rien. Il espère se faire remarquer dans l’Hexagone. Comme sa sœur aînée Laëtitia avant lui, quand elle avait terminé meilleure pointue en Ligue A féminine entre 2019 et 2021 avant d’exporter son talent dans les championnats chinois et coréens depuis.

Malgré son statut d’international et sa participation aux derniers championnats du monde en tant que libéro, avec notamment une titularisation face à l’équipe de France, le Camerounais « aux qualités physiques hors norme », dixit Alain Fossi, a tout à prouver. Mais cela ne lui fait pas peur. « Au Cameroun, tu dois aussi te battre pour te faire ta place », assurait, la semaine passée, le joueur qui a également pris part à une Coupe d’Afrique et à une édition des Jeux islamiques avec sa sélection nationale. « C’est peut-être moins structuré qu’en France mais il y a un bon niveau. Ça tape fort, ça va haut et c’est vraiment puissant. » Comme Kévin Bassoko le montre avec le VBPN.

François BELLOT
Journaliste, rédaction des sports, Poitiers, au journal français la Nouvelle République

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