Dixiades Yaoundé 2024 : le CROS Nord et Sud menacent de boycotter les tournois de volley-ball

Les Dixiades Yaoundé 2024, organisés par le Comité National Olympique et Sportif du Cameroun, connaissent déjà des remous avant même leur coup d’envoi. En effet, les Comités régionaux olympiques et sportifs (CROS) du Nord et du Sud ont menacé de boycotter les tournois de volley-ball. Pour cause, leurs entraîneurs sont écartés de la compétition par le Comité National Olympique Nationale Olympique et Sportif Camerounais au motif qu’ils sont les entraîneurs de monsieur Julien Serge Abouem, président legal et légitime de la FECAVOLLEY.

Sur le terrain, ils sont étiquetés d’entraîneurs “Pro Abouem”, ce qui, selon les organisateurs, les disqualifierait pour participer aux jeux nationaux.

Ce jeudi, lors de la dernière réunion préparative, le coach Abakaka Abako du Nord a été brutalement exclu de la salle. En réaction, le président du CROS Nord a annoncé une conférence de presse imminente pour confirmer le retrait des équipes de volley-ball féminin et masculin du Nord de la compétition. Cette décision aura à coup sûr, des conséquences significatives sur la participation des autres régions aux Dixiades Yaoundé 2024.

Les équipes du Sud, actuelles championnes des deux tournois de volley-ball, sont également touchées par la crise. Nous avons pu assister à plusieurs de leurs séances dentraînement, où les entraîneurs Alex Tchiakoua et Michel Chadeu ont exprimé leur inquiétude quant à leur avenir. Menacés depuis trois semaines, ils ont déclaré que s’ils étaient écartés de la sélection, ils retireraient également leurs joueuses et joueurs de la compétition. La Region de l’Est serait aussi dans le même problème.

Les enfants qui se sont préparés pendant plus de deux mois avec leur entraineur pourraient quitter la capitale camerounaise sans participer aux jeux nationaux, car leurs entraîneurs ont choisi de soutenir la légalité, ce qui les exclut de la compétition.

Selon certaines sources, les organisateurs veulent imposer des entraîneurs récemment formés mais sans expérience, pour remplacer les entraîneurs expérimentés comme Abakaka Abako, Alex Tchiakoua et Michel Chadeu, choisis par ces différentes régions.

Il est malheureux que le CNOSC, dont la mission est de promouvoir le sport et l’olympisme, donne par ses actes une image contraire à sa raison d’être et démontre une fois de plus, malgré les décisions judiciaires, dont celle de la Cour Suprême, qu’il défie les institutions nationales. Et dire que ces Dixiades ont le haut parrainage du Président de la République, allez-y comprendre quelque chose.

Cette situation préoccupante met en péril l’unité nationale du Cameroun, alors que le pays se prépare aux élections présidentielles de 2025.