France – Elite Féminine : Course aux playoffs, les jeux sont-ils déjà faits ?

À mi-chemin de la saison, l’Elite Féminine de volley-ball en France offre un paysage contrasté. Alors que certaines équipes ont déjà pris leur envol et se disputent les places qualificatives pour les playoffs, d’autres sont à la porte de la relégation.

Certes, nous n’en sommes qu’à la 12e journée du championnat ; il reste donc encore 6 matchs à jouer dans la saison régulière (et donc 18 points à prendre, ce qui, mathématiquement parlant, laisse encore beaucoup de possibilités), mais le suspens n’existe déjà quasiment plus.

Les semaines défilent, et les résultats semblent être invariablement toujours les mêmes. Sans surprise, les places qualificatives pour les playoffs (attribuées aux 3 premiers de chaque poule) sont trustées par les équipes qui s’étaient préparées à jouer en Elite Access, et qui avaient recruté en conséquence (des joueuses professionnelles pour la plupart).

Dès l’officialisation, l’été dernier, de la nouvelle formule du championnat, liée à la décision de mettre momentanément la poule Elite Access en suspens, des voix s’étaient élevées pour protester et pour exprimer une certaine forme de défiance. Une expression a très vite été utilisée, celle d’un « championnat à deux vitesses », voire trois selon certain(e)s. Les faits semblent bien leur donner raison.

Après 5 mois de compétition et à 6 semaines de son terme, l’issue du championnat semble en effet très prévisible. Dans la poule B, le podium est occupé depuis plusieurs semaines déjà par les trois grosses écuries que sont Evreux (35 points), Valenciennes (33 points) et Sens (31 points). Derrière, le 4e (REC) pointe à 7 longueurs (24 points) et le 5e (Tremblay) à 17 (14 points). Plus qu’un fossé, un abîme…

Dans la poule A, la situation semble légèrement moins établie. Quoi que… Si l’on retrouve là aussi un leader qui écrase tout sur son passage (St Dié-des-Vosges, 35 points, 12 matchs gagnés, seulement 4 sets perdus) et un dauphin très solide (Harnes, 29 points et un bilan de 10 victoires pour 2 défaites), la lutte pour la 3e et dernière place qualificative, actuellement occupée par Calais (26 points), est encore à la portée de Nantes (25 points), seule équipe à déjouer les pronostics et qu’on n’attendait pas forcément à un tel niveau, voire de Vienne (22 points), qui visait certainement mieux. Pour Clamart (19 points), la marche s’annonce déjà très (trop) haute.

Alors certes, bien malin celui qui pourra prédire qui sauvera sa peau et se maintiendra en Elite à l’issue de la saison (les équipes classées de la 4e à la 9e place s’affronteront en playdown, les 10es seront directement reléguées en N2), mais cette formule laisse un goût un peu amer dans la bouche de celles et ceux qui trouvent que le volley méritait sans doute mieux.

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