Vendredi 20 janvier dernier, la salle des conférences du Ministère des Sports et de l’Education Physique a abrité nuitamment une Assemblée Générale Elective ayant abouti à l’élection d’un groupe de quatre personnes présentées comme les membres du nouveau bureau exécutif de Fédération Camerounaise de Volleyball. Au sein de la grande famille du volleyball camerounais, la panique s’est installée. Sorti de sa réserve habituelle, Julien Serge Abouem, président actuel de la FECAVOLLEY a accordé deux interviews fleuves au Poste National, samedi en langue anglaise et dimanche en langue française. Il revient sur ces élections qu’il conteste, évoque la procédure électorale à respecter en rassurant les siens qu’il demeure encore l’unique patron du volleyball camerounais.
Président ai-je raison de vous appeler président de la Fédération Camerounaise de Volleyball, ou je devais vous appeler ancien président ?
Eh bien je suis toujours le président de la Fédération Camerounaise de Volleyball. J’ai entendu à la radio comme vous qu’il y’a eu une Assemblée Générale avec certains membres qui s’est tenue au Ministère des Sports et de l’Education Physique. Nos élections se dérouleront dans deux semaines je vais déposer le tablier si je suis battu, je vais continuer si je suis élu mais je peux vous dire que pour le moment je ne sais pas si je vais me représenter donc pour le moment j’assure la continuité du service à la Fédération Camerounaise de Volleyball même en période électorale donc je veux dit à tout le monde que je suis toujours le président de la Fédération Camerounaise de Volleyball donc restez Calme.
Mais monsieur le président ce weekend a été marqué par l’assise d’une Assemble Générale au Ministère des Sports et de l’Education Physique, l’objet étant l’élection du président de la Fédération Camerounaise de Volleyball comment vous qualifié tout ça ?
Bien je dirais tout simplement qu’il ne faut pas qualifier cette assise de l’Assemblée Générale de la Fédération Camerounaise de Volleyball tout simplement parce que selon nos textes, selon les textes de la Confédération Africaine de Volleyball, selon les textes de la Fédération Internationale de Volleyball, il y a une procédure qu’il faut observer pour arriver aux termes du processus électoral. Maintenant si quelques volleyeurs et non volleyeurs se sont réuni à minuit au Ministère des Sports et de l’Education Physique font croire qu’ils ont tenu l’Assemble Générale de la Fédération Camerounaise de Volleyball, on le leur accorde, on accepte, on regarde mais ce qui est sûr c’est que, il n’a pas eu d’Assemblée Générale de la FECAVOLLEY. Le processus y afférant va bon train nous avons fini ce weekend avec les départementales, nous avons commencé il y a un mois avant la suspension avec les arrondissements, nous allons continuer le 24 janvier avec les régions et puis le 4 février c’est sera la grande assise nationale. C’est ce qui est prévu à la Fédération Camerounaise de Volleyball, c’est ce qui est suivi par la Confédération Africaine de Volleyball et la Fédération Internationale de Volleyball.
Vous avez reçu plusieurs lettres, venant de la CAVB et de la FIVB qui vous demandent de faire soumettre entre autre le chronogramme électoral, où en êtes-vous ?
Effectivement on a eu deux lettres venant de la CAVB et de la FIVB et j’ai déjà envoyé le chronogramme électoral à la CAVB et j’ai écrit deux lettres avant et je pense que cette nuit (la nuit du samedi 21 janvier ndlr) je vais soumettre le chronogramme électoral à la FIVB et la liste de ceux qui sont membres de l’Assemblée Générale Elective comme demandé.
Vous parliez tout à l’heure de la procédure en matière de l’élection autant à la Fédération qu’à la Confédération et à la Fédération internationale à dire donc que ce calendrier que vous venez d’indiquer est celui qui est en vigueur ?
C’est celui qui est en vigueur, c’est celui que nous appliquons puisque je viens d’avoir les derniers résultats qui ont eu cours dans l’ensemble du pays, il y a que la région du Nord-Ouest qui a demandé deux jours, vous savez qu’il y a les problématiques de mobilité là-bas pour pouvoir donner ses résultats donc au niveau de l’ensemble du Cameroun, nous avons bouclé avec les Ligues Départementales, nous allons boucler le 24 janvier avec les Ligues Régionale donc c’est cette procédure que nous connaissons à la Fédération Camerounaise de Volleyball. Maintenant il y a les gens qui estiment qu’ils ont une procédure qui est la leur et qui est tirée par les cheveux. Je voudrais profiter de cette tribune pour leur dire que, en ce qui concerne le management, la gestion quotidienne, la gestion des élections c’est une affaire des associés, c’est l’affaire de la Fédération Camerounaise de Volleyball. Je leur dit une fois de plus qu’ils se sont trompés, nous nous sommes une association autonome, nous travaillons dans le respect de la loi et lorsque nous avons travaillé, nous envoyons le produit au Ministère des Sports et de l’Education Physique qui est en charge de l’encadrement du mouvement sportif c’est que la loi de 2018 a prévu.
Est-ce qu’il y a défaut de qualité quelque part ?
Nos textes comme les textes de la Fédération Internationale de Volleyball et de la Confédération stipulent que les Assemblées Générales sont organisé par le président sortant ou les 2/3 mais dans le cas d’espèce il y a ni les 2/3, ni le président parce que les 2/3 dont ils parlent, c’est un ramassis des gens du quartier.
Justement président, l’autre fraction se présente comme étant la fraction des 2/3
Nous avons vu la liste de présence de leur fameuse Assemblées Générales Extraordinaire du 4 janvier, au lieu qu’on nous donne une liste de présence, on nous a donné un document qui faisait état d’une liste de décharge de kit c’est-à-dire les gens qui ont déchargé les bics, les sacs, les bloc-notes et là-dedans nous avons vu qu’il avait au plus une quinzaine de membres de l’association que nous dirigeons alors que nous sommes plus de 100 personnes donc ça ne peut pas être les 2/3. Nous avons vu les gens qui signaient deux fois nous avons vu les équipes qui n’existent pas et même si les équipe existaient on est parti réveiller les gens de l’olympiade de 2008 – 2013, cette olympiade nous leur avons dit est morte et enterrée. Les seuls membres de la Fédération Camerounaise de Volleyball qui pouvaient modifier les textes de la fédération c’est ceux issus des élections de 2013 donc ceux qui forment l’olympiade 2013-2017, il n’a que, eux qui pouvaient s’asseoir pour modifier les textes de la fédération et ces derniers l’ont fait le 17 février 2018 et ce sont ces mêmes personnes à partir de la loi qui se sont réunies en novembre 2018 pour un ensemble de prescriptions liées à la loi notamment la clause compromissoire, la création des juridictions internes au sein des fédérations, la mise sur pieds d’un scrutin de liste donc voilà un peu le vécu juridique de la fédération.
Ces gens n’existent pas ils veulent faire un forcing tout simplement. Et vous savez pourquoi ils veulent faire le forcing ? Il y a beaucoup de gens qui ont faire savoir aux camerounais que dans le Volleyball, comme peut-être le Baskeball, le Handball il n’a pas d’argent là-bas non ! Il y a de l’argent dans le sport et ils ont passé tout leur temps à détourner cet argent. Nous sommes arrivés à la Fédération Camerounaise de Volleyball, nous avons vu les détournements de prêt de 900 millions de FCFA. Nous leur disons que la Fédération Camerounaise de Volleyball, a des lois, a des statuts, le Cameroun a des lois, nous allons appliquer ces statuts et ces lois.
Ces gens nous ont fait reculer d’une vingtaine d’année. Aujourd’hui, nous challengeons les égyptiens, les marocains, les kenyanes pourquoi ? Parce que le peu d’argent que l’Etat met à notre disposition, nous l’utilisons de manière optimal. Les gens voulaient que nous continuions à faire ce qu’ils faisaient auparavant, quand on vous donne 100 millions de FCFA pour amener une équipe en compétition internationale, vous leur remette 30 millions et puis on vous demande de créer des fausses pièces justificatives. C’est fini ça, la Fédération Camerounaise de Volleyball est une Fédération aujourd’hui solide. Tout ce qui se passe là c’est une affaire de fonds et on veut faire croire aux gens qu’il y a un problème de textes à la Fédération Camerounaise de Volleyball. Il n’aura pas de vol chez nous comme ils ont volé nous le disons haut et fort, nous allons tenir bon là-bas et ils ne pourront pas passer parce que nous avons la loi avec nous. En plus de la loi, nous avons l’éthique avec nous, le Président de la République du Cameroun nous a demandé de cesser de voler, les détournements de fonds publics, nous ne connaissons pas ça au volleyball et il ne faudrait pas que les gens viennent nous amener dans les comportements délictueux nous n’allons pas le faire, je crois qu’il faut le dire de manière haut et fort.
Comment on sort de cette situation, comment elle doit se décanter et quel message vous envoyez à la grande famille du volleyball ?
Les règles de la Fédération Internationale de Volleyball sont claires. S’il y a ce genre de désordre nous sommes suspendu au besoin, ils peuvent mettre ce qu’on appelle un Comité provisoire et c’est vers ça que ces gens veulent nous amener donc je suis en train de convaincre la Confédération Africaine de Volleyball, la Fédération Internationale de Volleyball de ne pas considérer ce qui s’est passée comme une Assemblée Générale Elective et avenir comme annoncé superviser nos élections qui auront lieu dans deux semaines.
Aujourd’hui nous avons huit équipes en stage, d’autres qui préparent les Championnats du Monde, dont deux équipes qui préparent la Coupe d’ Afrique des Nations, nous devons défendre nos positions de trois fois gagnante et deux fois vice-championne donc nous n’allons pas laisser ces opportunité s’éloigner à cause d’un groupuscule de personnes qui croient qu’ils vont venir s’enrichir à la Fédération Camerounaise de Volleyball de toutes les façons je leur redit, le jour où il aura de l’argent la FECAVOLLEY ce sera pour les joueurs, pour les équipes et pour les infrastructures. Ceux qui cherchent de l’argent doivent chercher ça ailleurs pas au volleyball.
Je sais que c’est une peu difficile pour tout le monde, les gens posent les questions, les gens sont inquiets, c’est l’occasion pour moi de leur demander de rester calme. Le Cameroun est un pays dirigé, il est dirigé sous le prisme de la loi et seule la loi doit prévaloir, il n’aura pas de trouble à la FECAVOLLEY au moment que je vous parle, je suis en contact avec les organes faîtières qui m’encouragent à mettre en œuvre le programme que j’ai prévu pour les élections.
Traduction interview version anglaise : Ekando Mbila
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