« Pratiquement toutes les fédérations sont sous tension au niveau relationnel avec le ministère », déplore le Pr Thomas Atenga

Invité au programme « LE GRAND INVITE AFRIQUE » de RFI ce mercredi, dans le cadre de la crise entre le ministre des Sports et de l’éducation Physique, Narcisse Mouelle Kombi et le président de la Fédération Camerounaise de Football, Samuel Eto’o, l’enseignant de communication à l’Université de Douala a livré son analyse à notre confrère Christophe Boisbouvier. Le Professeur Thomas Atenga a élargi son raisonnement sur l’ensemble du mouvement sportif camerounais qui selon lui, est dans un état de délabrement.

Sur les antennes de RFI ce mercredi, le Professeur Thomas Atenga n’a pas fait dans la langue de bois pour remettre en question la politique sportive camerounaise pilotée par son homologue, Narcisse Mouelle Kombi « Je voudrais surtout dire qu’au-delà du football, c’est l’ensemble du mouvement sportif camerounais qui est dans un état de délabrement », a-t-il précisé avant d’évoquer quelques disciplines dont les fédérations sont en crise. « Le volley-ball, le handball, pratiquement toutes les fédérations sont sous tension au niveau relationnel avec le ministère, ce qui est quand même signifiant de quelque chose qui ne va pas ».

Et d’après le point de vue du professeur émérite de l’Université de Douala, « la crise est née du fait qu’il y a une rupture de confiance entre les acteurs du sport camerounais et le ministre de tutelle ». Un ministère qui bénéficie selon Thomas Atenga de la machine de l’État camerounais dans son exercice « il a les moyens de l’État, il a ensuite les finances » affirme l’ancien journaliste du journal Le Messager qui estime que pour sortir de cette crise, il faut briser la glace. « Il y a peut-être lieu d’organiser – je ne sais pas comment on va baptiser ça peut-être un symposium pour le sport camerounais ou alors des États généraux du sport camerounais. Je pense qu’il faut aller vers quelque chose comme ça qui permet de ressouder un peu le lien du mouvement sportif camerounais avec l’État représenté par le ministère » préconise le Professeur Thomas Atenga.