« Qui vous a dit que c’est l’argent de l’État qui rend une fédération performante ? », lance Julien Serge Abouem

Alors que certaines fédérations sportives nationales au Cameroun semblent être dans une logique de dépendance exclusive vis-à-vis des subventions de l’État, Julien Serge Abouem, président de la Fédération camerounaise de volley-ball et commandeur du mérite sportif camerounais, lance un appel à l’autonomie financière des fédérations. Ce matin, dans un forum WhatsApp, le président de fédération le plus titré de tous les temps au Cameroun a remis en question l’idée selon laquelle l’argent de l’État est le seul facteur de performance pour une fédération.

Réélu conformément à la loi, président de la FECAVOLLEY en septembre 2024, Julien Serge Abouem est le dirigeant le plus titré des fédérations sportives au Cameroun depuis plusieurs années. Avec ses 4 titres de champion d’Afrique, sa médaille d’or aux jeux africains et son titre de commandeur du mérite sportif camerounais, il est mieux placé que quiconque pour évoquer le management sportif au sein des fédérations au Cameroun. « Je suis amusé par les amuseurs cybernétiques », a-t-il déclaré « Qui vous a dit que c’est l’argent de l’État qui rend une fédération performante ? L’argent de l’État est un confort, comme il l’est pour les entreprises privées, comme il l’est pour les investisseurs. Vous ne gérez pas bien une fédération, vous ne gagnerez pas, quelque soit l’argent injecté par la puissance publique. »

Le président Abouem a souligné l’importance de la planification, de la stratégie et de la gestion efficace pour rendre une fédération performante. « Il faut planifier les victoires, il faut les programmer et il faut les budgétiser. C’est le rôle des fédérations sportives nationales. L’État accompagne, c’est ça une tutelle. C’est comme ça que ça se passe chez ceux qui sont performants. »

Son message est clair : les fédérations sportives nationales ne doivent plus se contenter d’attendre simplement les subventions de l’État. Avec son expérience et son leadership, Julien Serge Abouem, qui a réussi à drainer plus de 16 sponsors à la Fecavolley, est bien placé pour inspirer les autres fédérations.