Earvin Ngapeth : « la première fois où je vois mon papa pleurer »

Earvin Ngapeth, le plus grand volleyeur français de l’histoire, revient sur ses racines poitevines et les souvenirs inoubliables de son enfance. Né et élevé à Poitiers, Ngapeth a grandi dans une famille de volleyeurs, avec un père, le Camerounais Éric, qui a entraîné le Stade Poitevin à plusieurs reprises.

Pourtant, le double champion olympique Ngapeth  n’a jamais porté le maillot du Stade Poitevin en tant que professionnel. «Mon papa a eu une très belle histoire avec Poitiers, mais qui s’est mal finie», explique-t-il dans une interview accordée à la Ligue Nationale de Volley (LNV) avant le lancement de la Marmara SpikeLeague samedi. Cette histoire a laissé des traces, mais n’a pas empêché Ngapeth de rester attaché à son club de cœur. «Aujourd’hui, mon papa est revenu dans la salle, je suis revenu dans la salle, ma maman travaille avec des sponsors, des partenaires du club… On est restés très attachés au club.»

L’un des souvenirs les plus vifs de Ngapeth est celui du titre de champion de France remporté par le Stade Poitevin en 1999, sous la direction de son père. «C’est la première fois de ma vie où je vois mon papa pleurer», se souvient-il. “J’avais 8 ans, il y avait une salle surbondée, un truc incroyable qui se passait dans la ville pendant une semaine.» Le jeune Earvin courait autour des gradins, trop excité pour regarder le match, mais il vit son père pleurer à la balle de match. «Ça a été ma plus grande émotion de gamin et ma première réelle émotion de volley.»

Aujourd’hui, Ngapeth est un champion du monde et olympique, mais il n’a pas oublié ses racines poitevines. «Dès qu’il n’y a pas équipe de France ou club à l’étranger, je suis à Poitiers», dit-il. Sa famille est toujours présente dans la ville, et son petit frère, Swan, a même joué pour le Stade Poitevin.

L’histoire d’Earvin Ngapeth est celle d’un fils qui a suivi les traces de son père, mais qui a également forgé son propre chemin. Les souvenirs de son enfance à Poitiers restent gravés dans sa mémoire, et il est clair que la ville et le club du Stade Poitevin occupent une place spéciale dans son cœur.