La Fédération Camerounaise de Volley-ball est au cœur d’une crise sans précédent. Une décision de justice mal interprétée, des tensions entre les acteurs du volley-ball camerounais et des questions sur la légitimité du pouvoir. Martin Mapack, juriste et membre de la FECAVOLLEY, fait une analyse approfondie des enjeux et évoque les motivations derrière cette décision. La décision tourne autour de la poursuite de Bello Bourdanne pour participation à une réunion interdite, mais il a obtenu une déclaration de manifestation publique rétrodatée. L’affaire est maintenant en appel auprès de la Cour d’Appel, où la Justice décidera du sort du président de Litto Team.
Monsieur Martin Mapack, comment avez-vous accueilli les titres de certaines presses écrites camerounaises qui estiment que le TPI du Mfoundi aurait désigné Bello Bourdanne comme président de la FECAVOLLEY ?
J’aime plutôt très bien cette effervescence bien suspecte. Enfin, on s’accorde à dire que les décisions de justice ont toute leur place. Mais on sent une cabale médiatique menée par la plupart des journalistes du Hilton. C’est une décision qui n’est pas nouvelle à nos yeux ; elle date de juin. Pourquoi n’en avoir pas fait écho en ce moment-là ? C’est une titraille qui vise un but : légitimer l’envoi d’une invitation à un imposteur pour la Coupe du Cameroun.
De manière concrète, qu’est-ce qu’on retient de la décision du TPI ?
On retient que le juge d’instruction a décidé de ne pas envoyer les mis en cause en juridiction de jugement. Il estime que les charges ne sont pas suffisantes pour que tel soit le cas. Mais je dois rappeler que l’affaire est pendante devant la chambre de contrôle d’instruction de la cour d’appel du centre.
Elle a été prononcée en juin dernier, mais c’est en septembre qu’elle vient faire la une de certaines presses écrites. Ce soulèvement soudain cache-t-il quelque chose ?
Tout à fait. Comme je vous l’ai dit à l’entame de mon propos, la République, la vraie, est en train de faire échec à l’imposture et à la forfaiture installée à la FECAVOLLEY par le ministère des Sports. Je ne vous rappellerai pas à qui la gestion du budget des CAN a été confiée, qui a reçu le haut accord pour l’organisation de la CAN féminine, qui dispose du matricule budgétaire pour gérer les finances et à qui ce même matricule a été refusé. Le ministre des Sports cherche des voies et moyens de consolation de M. Bello à travers des actes qui peuvent lui conférer un semblant de légitimité et de reconnaissance, notamment le faire parader pendant la finale de la Coupe du Cameroun, qui est un événement de souveraineté. Voilà en réalité ce qui explique ce timing bancal de publication de cette ordonnance.
Pour finir, pensez-vous que le volley-ball camerounais sortira de cet imbroglio avec le même ministre des Sports en poste ?
On ne désespère pas que ce ministre puisse un jour rentrer dans la légalité. Nous n’imposons aucun agenda au chef de l’État, mais ce ministre doit savoir que le sport est un domaine bien encadré par la loi et que les décisions de justice s’imposent à tous.
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