FOR EVER PAUL MENYE – l’édito de DEA

«OUI OUI PRÉSIDENT ! LE SERVICE D’ÉCOUTE EST TOUJOURS AU TRAVAIL»,C’était un des derniers post de Me MENYE dans le forum WhatsApp FECAVOLLEY Officiel.

LA TABLE D’ÉCOUTE EN MAJUSCULE : COUP DE SIFFLET FINAL

Refondateur depuis la fondation sans la moindre équation et sans hésitation. Au contraire avec foi et engagement. Pas de recul devant l’adversité. Ses posts, on eût dit un opuscule en majuscules pouvaient donner des ridules, faire avoir des boules. Ils traduisaient la rigueur , la vigueur, et donnaient de la sueur aux torpilleurs. Le ton ferme et engagé de l’oralité. La probité étalée sans épater. Homme d’honneur sans leurre. Même dans la chaleur il était hot.

Nonobstant sa maladie, de son lit d’hôpital en Inde la table d’écoute mettait à l’écoute en majuscules. Les lettres capitales étaient un indicateur qu’il avait écrit. C’était son moi. Des textes râpeux qui montaient de plusieurs crans au dessus en fonction de la gravité de l’injustice ou de la frustration. Et Dieu sait que la FECAVOLLEY en a subi.
La table d’écoute (Me MENYE ) rassemblait en lui presque tous les caractères des habitants du continent. Le ” HO HA “, l’intimidation, mon œil. Un patriote dévoué et fidèle.

Encore frais dans ma mémoire ce match entre l’Algérie et le Nigeria au PAPOSY à Yaoundé. Les Amavubis du Rwanda avaient quelques jours avant, cassé un croc aux Lions du volley-ball. Le Cameroun n’avait plus son destin entre ses mains. Il était dans celles du voisin nigérian. Les Fennecs largement favoris face aux Aigles devaient gagner par 3 sets à 0 pour se qualifier pour le championnat du monde de volley ball de 2014. Le Nigeria déjà éliminé, n’avait rien à perdre. Mais un seul set pris, qualifiait le Cameroun

Le public donnait de la voix, mais timidement. Sans conviction, tellement l’Algérie déroulait. Nos cœurs se crispaient, Les portes du championnat du monde se renfermaient petitement. Quand j’invita le public à la hola, le control commettee me rappela à l’ordre. Don’t do it again. You will be send out

Petit Paul vint, prit un second micro et fondi dans la foule, scandant; Nigéria, Nigéria Nigéria… Le public jusque-là tétanisé, se réveilla. La sélection nigerianne commença à remonter la pente. Les Fennecs perdaient du poil de la bête. Les serres et becs crochus de l’Aigle griffaient et déchiquettaient. Cela provoqua l’ire du control commettee qui s’approcha de moi. Je lui tendit le micro fermé pendant que Me MENYE dans sa cachette continua d’encourager le pays qui devait signer le visa du Cameroun pour l’Italie. Furieux et d’un ton menaçant, Le responsable de la FIVB revint et m’intima l’ordre de passer une annonce demandant d’arrêter le micro intru. Je lui tendit le micro afin qu’il le fit lui même. Le 3eme set était énormément serré. C’était celui de la délivrance ou de la condamnation définitive du Cameroun. Un set finalement gagné par le Nigeria. Ouf! Inspiration profonde. Bol d’oxygène dans les poumons. Au finish, happy-end. L’action de Paul MENYE avait porté ses fruits. Le Cameroun venait de composter son billet pour le championnat du monde.

À l’époque, la table d’écoute n’avait pas été créée. Elle va voir le jour à cause des injustices criardes subit par la Refondation, plombée dans son ascension par des responsables sans foi ni loi. De la table d’écoute, on s’en ai abreuvé, inspiré, une source intarissable d’informations. Un communicateur d’un autre calibre. On pouvait aussi l’appeler lanceur d’alerte avec les pics de son clavier uniquement en majuscules. Une source d’information qui va manquer.

Le refondateur dans l’âme avait plusieurs casquettes dans le sport. Il était Ceinture noire 4e Dan de karaté Shotokan, handballeur, volleyeur et j’en oublie certainement. L’arbitre qu’il était a sifflé la fin de son match qui a duré 60 ans sur la terre.

Paul ta table d’écoute et tes majuscules seront désormais spirituelles, c’est à dire éternelles. Ton nom sera immortalisé chez toi. Tu seras plus que jamais vivant. Une immortalité annoncée par le président de la Fédération Camerounaise de Volley-ball.
Serge ABOUEM va construire un gymnase moderne à Efok dans la Lekié, village de Me MENYE qui n’est d’ailleurs pas loin de l’axe lourd Yaoundé -Bafoussam, la Nationale N⁰4.
La perche de Serge ABOUEM a été tendue aux autorités et populations du village pour la mise à disposition d’une parcelle de 1500 m².
Doux repos Paul.

DEA