La force d’une femme, la passion d’une volleyeuse : Yolande Amana se confie en exclusivité

Yolande Amana, la passeuse internationale camerounaise, nous ouvre son cœur et nous livre son histoire. De son arrivée en France en 2018 à son expérience en Grèce, en passant par ses objectifs avec Amiens Longueau Métropole, la triple championne d'Afrique nous parle de sa carrière, de ses défis et de ses ambitions. En exclusivité, l'ancienne capitaine de VC Chamalières nous dévoile sa personnalité, sa détermination et sa passion pour le volley-ball. Yolande, vous êtes de retour en France, notamment en Élite (D2) dans les rangs d'Amiens Longueau Métropole. Quels sont vos objectifs avec LAMVB 80 pour cette saison ? Mes objectifs avec Amiens Longueau cette saison sont les playoffs. Quels sont les aspects spécifiques de votre jeu que vous souhaitez améliorer avec Amiens Longueau Métropole pour rendre cela possible ? Comment votre entraîneur et vos coéquipières vous aident-ils à atteindre ces objectifs ? J’ai pas vraiment d’aspect spécifique à améliorer, juste avoir un maximum de matchs dans les jambes, car c’est en jouant qu’on s’améliore, sachant que je n’ai joué qu’une moitié de saison l’année dernière. Vous revenez d'une saison en Grèce avec Apollon Kalamatas où les choses se sont malheureusement mal passées. Comment avez-vous vécu cette expérience ? Ma saison en Grèce n’était pas la plus belle des expériences. J’ai vécu beaucoup de discrimination, mais cela m’a fait gagner en maturité et aujourd’hui, c’est derrière moi. Comment avez-vous géré la pression et le stress liés à la résiliation de votre contrat ? Quels ont été les facteurs clés qui vous ont permis de prendre cette difficile décision ? Oui, c’était stressant. Je n’avais jamais vécu une situation pareille, je n’avais jamais quitté un club en milieu de saison dans un pays que je ne connaissais pas vraiment, entourée des personnes de très mauvaise foi. Mais derrière, j’ai eu la chance d’être accompagnée par de très belles personnes que je profite de l’occasion pour remercier. LIRE AUSSI : Grèce : Yolande Amana contrainte de traîner son club en justice Au Cameroun, la crise se poursuit à la fédération camerounaise de volley-ball. Vous faites partie des joueuses ayant refusé de prendre part à la CAN 2023 au nom de cette crise. Quel impact cela a-t-il eu sur votre carrière ces deux dernières années ? Mon absence aux dernières sorties avec l’équipe nationale n’a aucun impact sur ma carrière. En ce qui concerne le dernier championnat d’Afrique, l’avenir du volley-ball camerounais et le reste, je souhaite vraiment ne pas en parler, parce que pour l’instant, j’ai d’autres priorités. Vous êtes arrivée en France en 2018, vous avez fait 5 ans en Pro A féminine avec Chamalières. Comment cette expérience dans les rangs des Panthères a-t-elle contribué à votre développement en tant que joueuse et capitaine ? Quels ont été les défis les plus importants que vous avez rencontrés ? Chamalières est le club qui m’a fait gagner en expérience, tant en tant que joueuse qu’en tant que personne. J’y suis arrivée jeune, je n’avais jamais quitté mon pays, j’intégrais un club de Pro A, j’appréhendais un peu, mais très vite, je me suis adaptée, j’ai gagné de la place et j’ai été capitaine. J’y ai finalement passé 5 années. Le défi le plus important a été de gérer mes coéquipières dans le vestiaire, ce fut une belle expérience. Quel message souhaitez-vous adresser aux jeunes filles camerounaises et africaines qui rêvent de devenir des volleyeuses professionnelles ? Quels conseils leur donneriez-vous pour réussir dans ce sport et sur le plan personnel ? Aux jeunes filles camerounaises et africaines qui rêvent de devenir des volleyeuses professionnelles, à tout prix et pas à tous les prix, c’est d’avoir une discipline de vie, de se donner les moyens d’y arriver en travaillant dur et surtout, garder leurs dignités, leurs principes et valeurs, car après la vie de volleyeuse, il y a une vie de femme et de mère. LIRE AUSSI : Mercato : Yolande Amana fait son retour en France