C’est un ouf de soulagement certainement pour de nombreuses Fédérations Sportives Civiles Nationales (FSCN) en proie aux dissensions en raison de l’ingérence flagrante et ennuyeuse du ministère des Sports et de l’Éducation Physique qui fragilise le mouvement sportif camerounais depuis plusieurs années. Après l’ippon du Professeur Justine Diffo, présidente de la Fédération Camerounaise de Nanbudo, c’était au tour de Samuel Eto’o de faire mordre la poussière au Professeur Narcisse Mouelle Kombi mercredi.
Comme à l’époque sur les terrains de football, Samuel Eto’o fils, président de la Fédération Camerounaise de Football depuis décembre 2021 a remporté une grande bataille sur le terrain administratif mercredi. Après une longue période de confrontation sur le choix de la ville hôte du match comptant pour les qualifications à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations qui opposera le Cameroun à la Namibie le 7 septembre prochain et qui aurait agrandi au passage les tensions entre le ministre Narcisse Mouelle Kombi des sports et l’ancien Barcelonais. Eto’o s’en est sorti vainqueur en toute logique quoique l’attente ait été un peu longue. Les lions indomptables joueront au stade Roumdé Adjia de Garoua. Site retenu par la Confédération Africaine de Football (CAF) et la FECAFOOT en lieu et place du stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé qu’a tenté d’imposer le MINSEP.
La nouvelle a été officialisée par le Premier ministre camerounais Joseph Dion Ngute sur son compte Twitter (X) quelques heures après la rencontre d’apaisement qui a eu lieu dans ses locaux avec l’équipe nationale fanion de football et le patron du sport camerounais. L’annonce du Chef du Gouvernement suscite une plénitude, mais aussi une série de questions lorsqu’on sait qu’au-delà du football, presque tout le mouvement sportif camerounais connaît un pic de crise depuis 2023 avec le ministre de tutelle. La Fecahand, la fecaboxe, la fecarugby, la fecatennis, la fecabasket, la fecavolley et d’autre FSCN sont malades du fait de l’ingérence des personnes réclamant pourtant à cor et cri le monopole du patriotisme. Depuis 2023, elles présentent le Cameroun à travers son sport à la face du monde, comme un pays corrompu, se moquant de la loi et du droit et hostile au progrès.
Le Chef du Gouvernement a taclé celles-là en rappelant systématiquement que la position du MINSEP n’est pas toujours celle de l’État et que le chef de l’État reste légaliste. Il reste donc au Premier ministre Joseph Dion Ngute à convoquer d’autres rencontres d’apaisement pour mettre sous perfusion le reste des Fédérations Sportives Civiles Nationales en crise avec la tutelle et redonner vie aux propos du Chef de l’Etat « au Cameroun il n’y a pas de sport majeur, de sport mineur ni de sport réservé.»
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