Dans un document de trois formats non signé qui aurait donc fuité et abondamment relayé sur les réseaux sociaux aux premières heures de ce samedi matin, le Ministre des Sports et de l’Education Physique invite le président de la Fédération Camerounaise de Volleyball, Julien Serge Abouem, à reprendre le processus électoral au sein de l’instance dont il est à la tête en lui opposant néanmoins de convoquer une Assemblée Générale Extraordinaire, constituée des membres de l’AG de 2013 qui sera chargée de créer une Commission Électorale Indépendante, adopter un Code Electoral, réviser les textes et arrêter un chronogramme électoral fédéral. Face à ce que plusieurs analystes sportifs et observateurs du Volleyball Camerounais qualifient d’ingérence et de forfaiture, notre rédaction s’est entretenue cet après-midi avec le Juriste Martin Mapack.
– Bonjour monsieur Martin Mapack, je rappelle, vous êtes juriste et observateur averti de la scène du Volleyball Camerounais. Comme d(habitude, ce matin, on a eu doit à un nouveau dossier brûlant qui aurait fuité du Ministère des Sports et de l’Education Civique autorisant la reprise du processus électoral à la FECAVOLLEY, mais avec une condition : le retour à l’AG de 2013. Bien que le document ne soit pas signé comment est-ce que vous l’avez accueilli ?
C’est un projet de lettre qui est une preuve supplémentaire du jeu néfaste que le Minsep s’est donné de jouer dans le processus de renouvellement des organes dirigeants de la FECAVOLLEY. Tout d’abord, le Minsep n’est pas une instance juridictionnelle. Quand il y a conflit entre membres d’une Fédération, il existe des organes compétents pour les régler. Et toutes les parties prennent acte y compris le Minsep.
– Selon ce document les Assemblées Générales de 2015 et 2018 ne seraient pas reconnues par le Minsep.
Il convient de rappeler que celle de 2015 n’a pas siège du fait de l’irruption de la police dans la salle donc aucune résolution n’a été prise. Celle de 2018 fait suite à la promulgation de la loi de 2018. Et c’est d’ailleurs une note du Ministre des Sports qui a invité les Fédérations à tenir les AG pour s’arrimer à ladite loi. Comment le Ministre peut inviter des Fédérations à s’arrimer à la loi et demander en même temps à une Fédération d’y surseoir ? Les préalables que la lettre indique pour la reprise sont inutiles. La FECAVOLLEY les a déjà tous mis en œuvre.
– Comme pour dire qu’il n’a pas lieu d’insister sur AG de 2013
L’insistance à revenir sur L’AG de 2013 est un non-sens. Est-ce que les activités de la fédération se sont momifiées entre-temps ? Des équipes sont nées, d’autres ont cessé d’exister. On fait comment ? On rappelle à une Assemblée aves un représentant de club qui n’existe plus ? Je ne prendrai que l’exemple de Litto Team. Il n’y a pas de Fédération sans club. Les clubs sont les acteurs essentiels. ET quand on menace de faire convoquer une Assemblée Générale Extraordinaire par les membres, depuis quand cela est-il soumis à l’autorisation du Minsep. Et cela se fait selon quelle procédure ? Celle contenue dans les statuts de la Fédération ou celle inventée par le Minsep ?
– Que doit donc faire l’exécutif actuel de la Fédération si le Minsep continue d’opposer une AGE et surtout avec les membres de l’AG de 2013 ? Boycotter ou obtempérer ?
Il doit simplement ne pas y obtempérer et laisser le Minsep aller au bout de sa logique.
– En décidant de ne pas obtempérer, la Fédération peut saisir quelle juridiction pour faire respecter le droit ?
Le tribunal administratif.
– Selon vous le ministre est mené en bateau dans cette affaire ou vous estimez que c’est lui, (homme du droit) qui la pilote ?
Si le ministre signe ce document, cela va montrer qu’il est complice de la forfaiture.
– Merci monsieur le Juriste Martin Mapack et la prochaine.
Je vous en prie.
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