Après la finale de l’Open Dames remportée par Bafia Volleyball Évolution face aux Fap, l’invité d’honneur à ce duel, Charles Nganda Nana, ancien entraîneur de l’équipe nationale du cameroun et premier instituteur camerounais à la Fédération Internationale de Volleyball, s’est confié sur sa longue carrière d’entraîneur et sur le jeu du volleyball camerounais de 1969 jusqu’à nos jours.
Coach pouvons nous avant tout avoir votre analyse technique sur les rencontres de l’Open Dames que vous avez vécu aujourd’hui.
D’abord je dirais merci car après 27 ans de retraite, j’ai participé pour ma première fois à un tournoi très brillant et le match de finale opposant Bafia aux FAP m’a beaucoup impressionné, il y’a eu des rallyes dans les deux camps tel que je me suis dit que l’équipe filles pour le moment que ça soit sur place ou celles qui sont hors d’ici, l’équipe du Cameroun est entrain d’atteindre l’apogée que nous avons souhaité depuis 1969 ou j’ai commencé à entraîner le volleyball au Cameroun.
J’ai vu un palpitant match et je suis très content du résultat que j’ai vu comme apport technique de toutes ces filles sur le terrain c’est une bonne chose et je pense que ça va aller de l’avant qu’elles se maintiennent au niveau. Et je pense que le président Abouem est entrain de poursuivre sa marche en avant afin que le volleyball camerounais réussisse et ait de l’avant. Rien ne peut empêcher la réussite d’une discipline comme le volleyball au Cameroun.
Vous avez été honoré ce soir en donnant le coup d’envoi de cette finale et votre choix s’est orienté vers FAP. Mais pourquoi FAP et non Bafia ?
Mon choix c’est un choix de cœur. C’est moi qui ai créé FAP Pandore volleyball c’était avec le Ministère Amadou ALi c’est moi qui l’ai créé. Je les ai tendu un peu la main mais c’est juste un coup d’envoi. J’y passe encore vous comprenez.
Après plus de 30 ans de carrière d’entraîneur de volleyball. Quels Souvenirs vous hante encore l’esprit ?
Je suis très fier et très content. Et je pense que tout le chemin que parcourt le volleyball camerounais aujourd’hui, est l’émanation de ma personne, comprenez… Le premier championnat d’Afrique des clubs champions il y avait Sonel que j’ai créé que j’ai entraîné, il y avait Al Ahly du zamalek plus Zamalek de l’Égypte, il y’a eu une équipe européenne Cannes Volley-Ball qui nous a accompagné pour le premier championnat d’Afrique des clubs et partant de là tous les autres rendez-vous internationaux sur le plan volleyball, je peux dire que c’est notre base. Malgré mes 27 ans de retraite, je suis toujours très contant de voir ce qui s’est passé.
Alors côté Dames, le Cameroun domine désormais le volleyball en Afrique Mais côté messieurs ce n’est pas encore vraiment ça…
Même côté Messieurs. J’ai assisté aux deux derniers championnats d’Afrique, il y avait les filles et les garçons. Les garçons sont arrivés en finale c’est une très bonne chose. C’est ce que nous avons cherché à faire depuis les années. Arriver en finale malgré le manque d’infrastructures à cette époque.
On jouait sur le goudron, on ne jouait pas sur le plancher. Je souhaite que ça continue même avec les garçons. Mais ce que je regrette, il n’a plus de clubs de volleyball comme avant, il n’a plus un championnat comme avant. Douala, le Littoral avait six à dix clubs de volleyball, le Centre, Yaoundé avait les clubs, à l’Est, au Nord, il y avait les clubs de volleyball.
Ça me rappelle et je vais vous le dire. Monsieur Adoum Garoua sa première sélection c’était une prospection que nous avons fait à Garoua en 1998 et partant de là Adoum a été sélectionné dans l’équipe nationale. On les a amené en Chine cette année-là, ça ne s’arrête pas. Il faut que ça continue, mais il faut que la pyramide soit plus large.
Et aujourd’hui la ville de Douala est pratiquement morte en termes de volleyball…
C’est tout à fait logique. Il y’a des entraîneurs comme monsieur Lingock Théodore qui a travaillé avec moi c’est avec lui que j’ai créé FAP Pandore volleyball, donc si ça ne va pas maintenant, c’est que le financement a eu un degré d’élévation tel que les gens ne savent plus comment faire pourtant s’il y avait une bonne motivation, vous comprenez, on pouvait encore créer les centres d’entraînement mais Il faut que tout le monde s’y mette .
Merci beaucoup d’avoir répondu à nos questions.
Appelez-moi pour tous sujets concernant le volleyball je serais toujours là.
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