La star pointue kenyane Sharon Chepchumba, 24 ans face aux journalistes de la FIVB, est revenue sur les stages effectués au Brésil avec l’équipe du Kenya notamment celui lié au Championnat du monde de volleyball féminin 2022 qui s’est déroulé à Sao Paulo, pendant trois mois grâce au programme Volleyball Empowerment. Ces différents regroupements a contribué à la transformation de celle qui est actuellement la meilleure marqueuse de la ligue A1 en Grèce.
L’impact du premier regroupement du Brésil s’est fait sentir aux Jeux Olympiques de Tokyo où le Kenya, dans certains matchs, a mené ses adversaires dans les scores de sets et était très proche de remporter un set pour la première fois aux JO.
C’était la première fois que je jouais aux Jeux Olympiques et ça m’a ouvert les yeux. Pousser le Japon et la Corée m’a fait réaliser que nous pouvions non seulement gagner un set à ce niveau, mais aussi un match si nous nous poussions en conséquence. Notre performance lors de ces deux matches a changé la mentalité de l’équipe.
Vous marquez 59 points en cinq matches à Tokyo. Vous vous améliorez au Championnat du monde de volleyball féminin FIVB 2022 aux Pays-Bas, avec 66 points qui ont guidé le Kenya vers une perrformance historique dans le tournoi, terminant 19e sur 24 équipes.
Le camp du Brésil m’a vraiment aidé à faire passer ma carrière au niveau supérieur. Interagir avec des joueuses brésiliennes expérimentées, dont certaines ont disputé les Jeux Olympiques deux fois, m’a fait comprendre ce qu’il faut pour exceller à un haut niveau sur et en dehors du terrain.
Voir comment elles ont travaillé très dur dans le gymnase et comment elles se sont comportées en dehors du terrain m’a aidé à voir le volleyball dans une dimension différente. Travailler avec des entraîneurs expérimentés par le biais de Volleyball Empowerment a également façonné mon parcours vers le volleyball professionnel.
votre club Aris Thessaloniki est actuellement classé huitième au classement de la ligue A1 de Grèce avec 18 points mais vous êtes pour le moment la meilleure marqueuse du Championnat avec 389 points tirés en 15 matches.
Quand je regarde certaines de mes vidéos passées, je vois une joueuse différente. Avant j’utilisais beaucoup de puissance en attaque mais maintenant je suis plus tactique. Divers aspects de mon jeu se sont améliorés au Brésil et maintenant je les peaufine en jouant régulièrement dans la ligue grecque qui est vraiment compétitive. Je peux marquer à travers des blocs et services, pas seulement en attaquant.
Le Kenya attend désormais avec impatience le Tournoi de qualification pour Paris 2024 prévu plus tard cette année. (Mais selon le classement FIVB du 17 octobre 2022 le Kenya 30e ne fait pas encore partir des 24 nationales qualifiées au TQO ndlr de Cam Volley)
Je veux montrer mon talent au monde à Paris et leur faire savoir que ce n’est pas la Chumba que vous connaissiez à Tokyo. Je veux montrer que n’importe qui peut s’améliorer si vous vous concentrez et travaillez dur. Je crois que ce n’est pas moi seule mais toute l’équipe.
L’entraîneur brésilien Luizomar de Moura a donc transformé l’équipe kényane
La mentalité dans l’équipe a changé, on peut désormais aborder les grosses écuries avec confiance et affronter les meilleures joueuses du monde. Les joueuses juniors sont également impatientes de jouer, ce qui apporte une saine concurrence pour les places dans l’équipe. J’ai regardé tous les matchs des éliminatoires de la ligue kenyane le mois dernier, et j’ai été impressionnée par le talent à la maison. C’est maintenant aux joueuses de sortir de leur zone de confort. Je crois que si nous travaillons toutes dur pour nous améliorer au niveau individuel, le Kenya deviendra une force mondiale dans deux ans
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